Au cœur de la Boucle du Mouhoun, dans la province des Banwa, une mer verte de maïs ondule sous le vent. Sur 200 hectares, les plants de la variété SR21 sont en pleine montaison. À leurs côtés, 11 hectares de riz Orylux 6 dressent fièrement leurs tiges vers le ciel. Derrière ces champs prometteurs se tient un homme : Ivon KIENOU, jeune producteur semencier burkinabè, déterminé à faire germer l’espoir malgré les vents contraires.
Pour cette campagne agricole 2025, ce passionné de la terre a emblavé 330 hectares, dédiés à la production de semences de qualité : du maïs, du riz, mais aussi du mil et du sorgho. Un exploit dans un contexte marqué par l’incertitude et l’insécurité.

« Cette année, j’ai dû limiter mes superficies. L’insécurité persistante et la rareté des semences de base dans les stations de l’INERA m’ont freiné. Mais on avance, malgré tout », confie-t-il, regard rivé sur ses cultures.
Car sur ces terres de Solenzo, l’agriculture n’est pas qu’un métier. Elle est résistance, persévérance et foi en des lendemains meilleurs. Chaque sillon tracé, chaque graine semée est un acte de foi dans l’avenir.

M. KIENOU ne demande pas grand-chose : la pluie pour irriguer ses rêves, et la paix pour les faire fructifier. Son message est clair : « Si la paix revient et que la pluie continue, nous pourrons nourrir ce pays et redonner espoir à notre jeunesse ».
Dans un Burkina Faso en quête de stabilité, des hommes comme Ivon KIENOU rappellent que la terre, même meurtrie, peut toujours porter des fruits. À condition qu’on la cultive avec courage, patience et amour.
Source :UNPS-B
Espoir Info


