Le gouvernement burkinabè a adopté un projet de loi visant à réorganiser les jours chômés et payés ainsi que les journées de commémoration et de recueillement. Cette réforme intervient après une étude du ministère de l’Économie révélant que la perte de productivité liée aux jours chômés et payés coûtera environ 67,5 milliards F CFA au budget de l’État en 2025, soit 4,22 milliards F CFA par jour chômé et payé.
Le projet de loi fixe désormais à onze le nombre de jours chômés et payés. Il s’agit du 1er janvier, du 8 mars, du 1er mai, du 15 mai, du 11 décembre, du 25 décembre, du jour de l’Ascension, du jour de l’Assomption, du jour de Ramadan, du jour de Tabaski et du jour de Mouloud.
En plus de ces jours fériés, six journées de commémoration et de recueillement sont instituées : le 3 janvier, le 4 août, le 5 août, le 15 octobre, le 31 octobre et le 1er novembre. Ces journées resteront ouvrables mais se dérouleront en travail continu, avec des horaires qui seront fixés par un communiqué conjoint des ministres en charge de la Fonction publique et du Travail.
Le texte apporte plusieurs innovations. Il supprime la disposition qui consacrait le lendemain d’une fête légale tombant un dimanche comme jour chômé et payé. Il requalifie également certaines dates symboliques, notamment le soulèvement populaire du 3 janvier, la proclamation de l’indépendance du 5 août et la Journée nationale des martyrs du 31 octobre, qui deviennent désormais des journées de commémoration et de recueillement. De plus, la journée du 15 mai, dédiée aux coutumes et traditions, est intégrée dans la liste des jours chômés et payés pour marquer l’attachement du gouvernement à la laïcité de l’État.
Cette réforme ramène le nombre de jours fériés de 15 à 11, permettant ainsi de récupérer 16,88 milliards F CFA chaque année au profit du budget national.
Le Conseil des ministres a donné son accord pour la transmission de ce projet de loi à l’Assemblée législative de Transition, qui devra l’examiner et l’adopter dans les prochains jours.
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