Le ministre d’État en charge de l’Agriculture, Ismaël Sombié, accompagné du ministre de la Justice, Edasso Rodrigue Bayala, et du ministre de la Fonction publique, Mathias Traoré, a effectué une visite au Centre pénitentiaire agricole de Baporo, situé dans la région de Nando. Ce centre, qui accueille plusieurs centaines de détenus, illustre la nouvelle vision du gouvernement en matière de réinsertion sociale et de contribution à l’autosuffisance alimentaire.
Sur une superficie de 130 hectares, les détenus cultivent diverses spéculations, dont le riz, le maïs, le sorgho, le soja, le niébé et le sésame. Pour la campagne agricole en cours, les prévisions de récolte s’élèvent à 63,75 tonnes de riz, 72 tonnes de maïs, 53,75 tonnes de sorgho, 16,5 tonnes de soja, 12 tonnes de niébé et 6 tonnes de sésame, soit un total d’environ 250 tonnes de production pour la saison humide.
Lors de la visite, le ministre de la Justice a salué le travail accompli par l’administration pénitentiaire et encouragé les détenus pour leurs efforts.

« Nous voulons que nos prisons se vident, non pas pour envoyer les détenus dans les rues et troubler la quiétude des citoyens, mais pour les diriger vers des centres de production. Sanctionner en résocialisant, sanctionner en étant utile à la société, telle est notre vision », a déclaré le ministre Edasso Rodrigue Bayala.
Selon lui, cette approche s’inscrit dans la politique impulsée par le capitaine Ibrahim Traoré, chef de l’État, qui prône une justice réhabilitative. Plutôt que de laisser les détenus inactifs dans les centres de détention, l’objectif est de les impliquer dans des activités productives, tout en leur offrant une chance de se racheter.

Le ministre Bayala a insisté sur l’importance de ce modèle pour changer la perception de la prison et du travail d’intérêt général.
« Baporo est un exemple concret. Grâce à ce centre, nous démontrons que la personne condamnée peut être utile à la société et retrouver une place en son sein », a-t-il souligné, invitant les médias à contribuer à la démystification du monde carcéral.

Le centre agricole, créé dans les années 1980, connaît aujourd’hui un développement sans précédent. Un plan stratégique a été défini pour atteindre 300 hectares cultivés d’ici 2026. La présence d’un fleuve à proximité permettra également de lancer une saison sèche de production grâce à l’irrigation.

Cette initiative, portée par le ministère de la Justice, des Droits humains et des relations avec les Institutions, en collaboration avec l’administration pénitentiaire, vise non seulement à renforcer la sécurité alimentaire du pays, mais aussi à favoriser la réinsertion sociale des détenus par le travail. Le ministre de la Justice a conclu en réaffirmant l’engagement du gouvernement à faire du centre de Baporo un modèle national, combinant discipline, productivité et dignité humaine.
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