Le Burkina Faso bénéficiera d’un financement d’envergure du Fonds mondial au cours de la période 2024-2026. L’enveloppe, estimée à environ 250 millions de dollars américains, soit un peu plus de 137 milliards de FCFA, sera destinée à renforcer la lutte contre le paludisme, le VIH/sida et la tuberculose, tout en soutenant la modernisation des infrastructures sanitaires du pays. Une information donnée par le site spécialisé des finances, Sika Finance.
Lors d’une rencontre avec le ministre de l’Économie et des Finances, Dr Aboubakar Nacanabo, la représentante du Fonds mondial pour les pays à fort impact, Maria Kirova, a souligné la nécessité d’une meilleure harmonisation entre l’aide internationale et les mécanismes de financement nationaux. Elle a également insisté sur l’importance pour le Burkina Faso de mobiliser davantage de ressources internes afin d’assurer la durabilité des projets de santé.
De son côté, le ministre Nacanabo a rappelé que l’État consacre 12 % du budget national à la santé et près de 40 % aux dépenses sociales, incluant l’éducation et la santé. Toutefois, il a reconnu que le secteur reste confronté à de nombreux défis.
En effet, malgré les efforts consentis, la qualité des infrastructures médicales demeure inégale. Certaines régions disposent encore de centres de santé sous-équipés, et la pénurie de personnel qualifié, notamment dans les domaines spécialisés comme la pédiatrie, freine l’accès à des soins de qualité.
L’insécurité qui touche certaines zones du pays a également conduit à la fermeture d’établissements de santé, aggravant la vulnérabilité des populations, en particulier dans les zones rurales et parmi les personnes déplacées.
Une initiative présidentielle pour transformer le secteur
Pour répondre à ces problématiques, le gouvernement a lancé en 2024 l’initiative présidentielle pour la santé, qui vise à normaliser et équiper les infrastructures médicales tout en renforçant la formation du personnel.
Ce financement du Fonds mondial arrive donc comme un appui stratégique pour accélérer les réformes en cours. Il devrait permettre de renforcer la résilience du système de santé burkinabè, d’élargir la couverture sanitaire et d’améliorer la qualité des soins sur l’ensemble du territoire.
Avec cette injection de fonds, le Burkina Faso se donne les moyens de moderniser ses services de santé et de consolider les programmes de prévention et de traitement des principales maladies qui affectent sa population.
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