Au Burkina Faso, se procurer un timbre fiscal à son prix normal est devenu difficile. Ce petit papier qui devrait coûter 200 FCFA se revend souvent entre 350 et 500 FCFA, notamment devant les commissariats, les mairies et les tribunaux. Une situation qui pénalise les citoyens, surtout en cette période d’inscriptions scolaires et de concours.
Interrogé par le journal lefaso.net, Zième Léon Dabiré, contrôleur du Trésor à la Direction de l’administration monétaire et financière (DAMOF), affirme que cette situation s’explique par le fait que les timbres physiques sont entre les mains de revendeurs qui créent volontairement la rareté pour les vendre plus cher. Il parle clairement de spéculation, qui nuit aux populations.
« Les timbres se retrouvent entre les mains de certains revendeurs qui créent la rareté pour les revendre plus chers, parfois à 350 francs au lieu de 200 FCFA », explique-t-il.
Pour lui, l’État devrait interdire ces ventes parallèles et réserver la vente des timbres aux services officiels : les impôts, le Trésor, la mairie…
Pour faire face au problème, le gouvernement avait lancé une solution numérique : le e-timbre. Malheureusement, cette solution aussi connaît des problèmes, notamment la spéculation sur le prix et des difficultés liées à la connexion Internet.
La question reste donc entière : que peut faire l’État pour mettre fin à cette spéculation ? Plusieurs pistes sont possibles. l’État pourrait renforcer les contrôles contre les vendeurs illégaux ; améliorer la distribution dans les points officiels ; rendre le e-timbre plus accessible et fonctionnel ; informer davantage la population sur les canaux de vente autorisés.
En attendant des mesures fortes, les citoyens continuent de subir une situation injuste, alors que l’achat de timbres est souvent obligatoire pour de nombreuses démarches administratives.
Espoir Info