Les membres du Comité technique de vérification des avant-projets de lois(COTEVAL) ont passé au crible, ce mercredi 13 août 2025 à Ouagadougou, un avant-projet de loi portant initiatives carbone.
La session été présidée par Seydou Ouédraogo, Secrétaire général adjoint du Gouvernement, par ailleurs, président du COTEVAL.
A l’entame des travaux, il a expliqué à la délégation du ministère en charge de l’Environnement, le rôle fondamental du comité qui est d’analyser le fond et la forme des dossiers soumis à son appréciation.
En effet, la planète terre est entrée dans une phase critique de son évolution depuis quelques décennies à cause des émissions des gaz à effet de serre provoqués par l’ère post industrielle.
Ces émissions entraînent des bouleversements climatiques qui se traduisent par des phénomènes météorologiques extrêmes.
Pour faire face aux effets néfastes du changement climatique, le Burkina Faso a adopté plusieurs instruments juridiques relatifs à la protection de l’environnement et au développement durable.
« Ces instruments n’ont pas prévu un régime juridique permettant de réguler les émissions de gaz à effet de serre » ,a indiqué Yanbèfar Gontrand Somé, représentant du ministère de l’Environnement.
Pourtant ,selon lui, de nombreuses entreprises nationales et multinationales ainsi que des ONG essaient de convertir leurs efforts de réductions des émissions de gaz à effet de serre en crédits carbones, donnant lieu des transactions carbones de plusieurs centaines de millions voir de plusieurs milliards.
A entendre M.Somé, l’absence de cadre juridique ne permet pas à notre pays de sécuriser, de valoriser et de tirer profit de son potentiel de séquestration ou de réduction du carbone et d’honorer par ailleurs ses engagements internationaux sans compromettre sa capacité, ses besoins et sa politique d’industrialisation et de développement propre.
C’est dans cette optique que le Burkina Faso entend désormais mettre en place un cadre juridique approprié non seulement pour accompagner les initiatives et projets carbone de l’État, mais également pour accompagner les acteurs privés qui souhaitent investir dans le domaine.
Au regard des différentes explications et de la situation climatique du Burkina Faso , le président du comité, Seydou Ouédraogo a exhorté ses collaborateurs à examiner avec la plus grande rigueur cet avant-projet de loi.
Source : SCRP/SGG-CM
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