L’Agence Nationale de la Météorologie (ANAM) a organisé, les 21 et 22 août 2025, deux ateliers nationaux successifs consacrés à l’amélioration des services numériques d’agro-conseils climatiques au Burkina Faso. Ces rencontres s’inscrivent dans le cadre du projet AGRA sur l’institutionnalisation de services numériques harmonisés de conseil climatique, mis en œuvre avec l’appui technique du Centre International de Recherche sur l’Élevage (ILRI).
Le premier atelier, tenu le 21 août, a permis d’identifier les lacunes et opportunités dans la collecte, la gestion et la diffusion des données agro climatiques. Le second, le 22 août, a été dédié à la cartographie et à l’évaluation des plateformes numériques existantes (web, mobile, GSM) fournissant des services d’agro-conseils aux producteurs.

Lors de la cérémonie d’ouverture, la Directrice Générale de l’ANAM, Dr Mariam TIDIGA, a rappelé que « les services agroclimatiques ne peuvent plus être considérés comme des instruments secondaires, mais comme des leviers centraux de planification, d’anticipation et d’adaptation ». Elle a également cité le Rapport 2019 de l’OMM qui stipule ceci : « Pour avoir un impact tangible sur la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance, les avis climatiques doivent être spécifiques au contexte et au lieu, opportuns, pertinents et directement exploitables par les bénéficiaires. »
Selon les données du MARAH, plus de 82 % de la population active au Burkina Faso dépend de l’agriculture. Pourtant, moins d’un tiers des producteurs ont accès à des services numériques adaptés à leurs réalités locales. Ces ateliers ont donc permis de :
-Recenser les plateformes existantes et évaluer leur accessibilité ;
Identifier les bonnes pratiques et les limites ;
-Formuler des recommandations concrètes pour améliorer la diffusion des services jusqu’au dernier kilomètre.

Les deux ateliers ont connu une mobilisation multisectorielle exemplaire. En effet plus de 30 structures publiques, privées, associatives et scientifiques ont pris part aux échanges, dont AGRA, ILRI, FAO, PAM, WASCAL, INERA, les organisations paysannes, les assureurs et les médias. Cette diversité d’acteurs a permis des discussions riches et inclusives, orientées vers des solutions concrètes.
À travers ses plateformes numériques, ses bulletins agro hydrométéorologiques, ses alertes en langues locales et ses partenariats communautaires, l’ANAM poursuit sa mission : rendre l’information climatique accessible, utile et équitable pour tous les producteurs, jusqu’au dernier kilomètre.m
Source: ANAM