Burkina: près de 34 Mds FCFA de chèques impayés, stoppe à l’hémorragie (AIB)

Le directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, Bruno Raymond Bamouni a dénoncé, vendredi, l’ampleur des chèques impayés émis au profit de l’État, estimés à près de 34 milliards de FCFA. Il a annoncé des mesures fermes pour permettre au Trésor de rentrer dans ses droits et d’arrêter de se faire «gruger» par des «délinquants financiers».

L’une de ces mesures phares est l’interdiction, à compter du 1er octobre 2025, de l’utilisation du chèque comme moyen de paiement dans les opérations financières de l’administration publique.

Ces opérations concernent les encaissements en faveur de l’État pour honorer les impôts, les taxes, les prestations diverses et les contributions de toute nature, a précisé à l’AIB, Bruno Raymond Bamouni, vendredi, dans un entretien.

Selon lui, le chèque, «détourné de son utilisation noble», est devenu pour certains un instrument d’enrichissement personnel et de «délinquance» visant à gruger l’État.
«Une seule personne a émis près de 49 chèques en deux mois, tous revenus impayés», a-t-il relevé.

Pour M. Bamouni, l’interdiction du chèque dans les opérations financières de l’État vise à garantir une trésorerie immédiate, à réduire la délinquance et à promouvoir les paiements digitaux.

«Il ne s’agit pas d’interdire le chèque au Burkina Faso, mais uniquement son utilisation pour honorer des obligations vis-à-vis de l’État », a-t-il précisé, soulignant que le « chèque Trésor », lui, ne pose aucun problème.

«En ce qui concerne le chèque du trésor, jusqu’à présent, nous avons tout mis en place pour garantir sa fiabilité et sa crédibilité. Donc le chèque trésor n’est pas concerné dans le cas d’espèces», a expliqué Bruno Raymond Bamouni.

Le Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique a également adressé un message clair aux débiteurs de l’État : «qui doivent au Trésor public pour des faits liés à des chèques revenus impayés, il est temps de commencer à honorer leurs obligations. Ceux qui pensent pouvoir dormir tranquilles en exploitant l’État l’apprendront à leurs dépens», a-t-il averti.

Il a insisté sur la nécessité pour l’État de récupérer chaque franc dû : «Un centime de l’État est toujours bon à récupérer, car il sert au développement du pays. L’État a suffisamment souffert et il est temps de mettre fin à ces pratiques devenues, pour certains, un fonds de commerce».

Agence d’information du Burkina

Espoir Info

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