Maouloud 2025: des leaders musulmans appellent au travail pour « montrer l’exemple » au Burkina

Des leaders musulmans commémorant le Maouloud (naissance du prophète Mahomet) dans la nuit du jeudi au vendredi 5 septembre 2025, à Ouagadougou, ont appelé, leurs frères et sœurs religieux au travail afin de «montrer l’exemple» au Burkina Faso.

Depuis quelques jours, il pleut sans cesse sur Ouagadougou. La nuit du jeudi 4 septembre 2025 n’a pas fait exception à cette règle. Malgré ces conditions météorologiques, des fidèles de la communauté musulmane notamment soufistes ne se sont pas fait prier pour la célébration de la naissance du prophète Mahomet.

Cette cérémonie du Maouloud s’est déroulée comme à l’accoutumée à Hamdallaye, un quartier de la capitale burkinabè à dominance tidjanite (une confrérie soufie) de Ouagadougou. Cela, aux rythmes de prières, d’invocations, de lectures coraniques, de cantiques propres à ce courant religieux et placée, cette année, sous le thème: «L’importance de travail dans l’Islam». Une initiative du guide musulman, Dr Cheik Aboubacar Doukouré.

Les orateurs de la veillée ont exhorté, à travers l’association « Ittiyad Islami Burkina », leurs coreligionnaires à donner « l’exemple (…) dans le travail» au pays des hommes et femmes intègres. « En tant que communauté de croyantes et de croyants en Dieu, nous devons montrer l’exemple par l’intégrité et le professionnalisme dans le travail », a lancé, au pupitre, le porte-parole des associations islamiques du Burkina Faso, imam Nouhoun Bagayoko.

«Rappelons-nous que le Maouloud n’est pas seulement un moment de célébration. C’est une école de valeur, un rappel que le prophète de l’Islam a construit une société forte grâce au travail, grâce à la solidarité, grâce à la foi pure », a poursuivi M. Bakayoko qui est par ailleurs le responsable du Cercle d’Etudes, de Recherches et de Formations Islamiques (Cerfi).

Pour soutenir ses affirmations, M. Bagayoko n’a point manquer d’évoquer la figure du 2e calife bien guidé de l’Islam, Omar Ben Al-Khatab. Selon lui, le compagnon du prophète Mahomet a permis, dès les premières décennies de l’Islam, « de voir l’importance du travail dans la dignité humaine lorsqu’il disait: « certes, quand je vois un homme, il me merveille. Mais lorsqu’on me dit qu’il ne travaille pas, il chute à mes yeux ». Une manière pour l’imam de fustiger « la paresse et l’oisiveté » que certains musulmans contemporains traînent au dépend de toute l’humanité.

«Tous les prophètes des nations passées avaient un métier. Le prophète David (Daoud) était forgeron, Zacharie (Zakaria) était charpentier, tout comme Noé (Nouh), ce qui lui a permis de construire l’arche avec laquelle Dieu sauva son peuple du déluge. Idriss (Enoch) était tailleur. Notre prophète Mohamed (Mahomet) gardait les moutons dans son enfance, puis devint marchand à l’âge adulte », a rappelé dans son allocution,  le patron de la cérémonie, Dr Cheik Aboubacar Doukouré.  

Invités à la cérémonie nocturne, des personnalités politiques et institutionnelles dont quatre membres du gouvernement ont tenu, par la voix de leur porte-parole, à saluer l’association Ittiyad Islami Burkina pour sa fidélité dans l’organisation du Maouloud.

«Je salue Dr Cheik Aboubacar Doukouré, guide spirituel de l’Ijtihad islamiya Burkina Faso avec l’ensemble de sa communauté. C’est un réel plaisir pour nous, membres du gouvernement, d’être invités en cette nuit commémorative de la naissance du prophète de l’Islam », a annoncé le général de Brigade, ministre d’Etat du ministère de la Défense et des Anciens combattants, Célestin Simporé.

«L’an passé nous étions également présents à ces mêmes lieux, mandatés comme cette année, par le président du Faso, chef de l’Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, pour marquer notre solidarité avec la communauté de Hamdallaye », a-t-il rappelé.

Puis de conclure: « c’est un message de solidarité comme on le dit, un message de communion pour qu’ensemble, nous continuions à prier et à invoquer Dieu pour ramener la paix dans notre cher pays ».

Pour rappel, le mot « Maouloud » (ou Mawlid) a, en arabe, une double signification. D’abord, il désigne la fête religieuse musulmane qui commémore la naissance du prophète Mahomet. Cette fête est célébrée le 12 du mois de Rabi al-Awal dans le calendrier lunaire islamique et marque ainsi un moment de joie pour les musulmans. Une pratique qui aurait vu le jour quatre siècles après l’intéressé en Egypte sous le règne d’Al-Muhizz li-Din Allah, un califat chiite. Ensuite, il évoque, de façon générale, une «naissance» ou l’avènement d’un nouveau «né».

Par Espoir Info

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