L’opinion nationale se rappelle des images de deux individus à bord d’un tricycle contenant des fûts chargés de matières fécales, pris en flagrant délit le 20 août dernier par la police municipale de Ouagadougou, en train de déverser le contenu de leur tricycle dans le barrage de Tanghin.
Les deux individus interpellés ont comparu le lundi 15 septembre 2025 devant le Tribunal de grande instance de Ouaga I. Moussa (nom d’emprunt), 57 ans, et Joël (nom d’emprunt), 33 ans, sont poursuivis pour flagrant délit de déversement illégal du contenu d’une fosse septique.
Les prévenus conduisaient un tricycle contenant trois fûts de déchets de fosse septique en provenance du quartier Dapoya, lorsqu’ils ont été surpris en flagrant délit de déversement illégal du chargement dans le barrage de Tanghin.
Devant le Tribunal, Moussa a indiqué qu’il se rendait au quartier Toudoubweogo (dans l’arrondissement 4 de Ouagadougou) pour déverser le contenu et qu’une partie avait malheureusement été déséquilibrée par un camion de passage et déversée à même le sol et que, sur-le-champ, ils avaient été contraints de ramasser la partie déversée. Ces propos ont été soutenus par son compagnon.
Selon le ministère public, les faits sont suffisamment graves, parce qu’il lui revient que des individus venaient nuitamment déverser les déchets de fosse septique dans le barrage. Le procureur, se référant aux témoignages du citoyen qui a dénoncé cet incivisme environnemental, a fait savoir que les faits se sont passés après 20 h. Le riverain de passage, qui a donné l’alerte, a avoué avoir constaté que ces individus venaient de se garer et tentaient de déverser le contenu au milieu du barrage, a indiqué le ministère public.
Pour le procureur, ces individus étaient animés d’une intention de faire du mal. Comme il s’agissait de leur première comparution, le parquet a proposé qu’ils soient sensibilisés afin de leur donner la chance de travailler pour la société. Il a alors requis, pour chacun des contrevenants, une peine de travaux d’intérêt général (TIG) de 25 heures et une peine d’emprisonnement ferme de six mois, s’ils s’avéraient défaillants.
Le Tribunal a prononcé une peine de 25 heures de TIG pour chacun des prévenus dans l’enceinte de la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou. Il leur a rappelé que la protection des ressources naturelles est une responsabilité collective.
Source : Sidwaya
Espoir info
