Nopoko condamnée à rembourser les 3 millions à la banque… sinon elle fera 12 mois de prison (le verdict)
Si elle peut pousser un ouf de soulagement pour avoir échappé à des condamnations fermes, Nopoko risque toujours de purger 12 mois de prison à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou (MACO) si elle n’arrive pas à payer les 3 060 165 FCFA qu’elle doit désormais à une banque de la place. C’est ce qu’il faut comprendre à travers le délibéré de la Chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga I, prononcé ce mardi 15 juillet 2025.
La Chambre correctionnelle du TGI Ouaga I a reconnu Nopoko coupable des faits d’« appropriation frauduleuse de la chose d’autrui » et, en répression, lui a appliqué une peine d’emprisonnement de 18 mois et 500 000 FCFA d’amende, le tout assorti de sursis. Elle a reçu la constitution de partie civile de la banque, qu’elle juge fondée, puis a sommé Nopoko de payer 3 060 165 FCFA à ladite institution bancaire comme dommages et intérêts, avant de fixer la contrainte judiciaire à 12 mois, soit un an, pour le recouvrement de cette somme. La contrainte judiciaire, anciennement appelée contrainte par corps, est une mesure qui consiste à incarcérer ou à maintenir en détention une personne qui n’a pas payé une amende suite à une condamnation pénale.
« Madame, vous avez commis un fait grave, mais le tribunal a tenu compte de certaines circonstances pour prononcer des condamnations assorties de sursis. Si vous ne payez pas les trois millions, dites-vous qu’il y a 12 mois de prison qui vous attendent. 12 mois, ce n’est pas 12 jours. C’est à vous de voir. Si vous recevez de l’argent qui ne vous est pas dû, il ne faut pas l’utiliser pour des dépenses », a estimé l’un des membres de la formation qui a jugé ce dossier, une semaine plus tôt.
En rappel, Nopoko s’est rendue à sa banque pour toucher son salaire. Par erreur, la banque a viré dans son compte plus de 3 millions de francs alors qu’elle a un salaire mensuel de 36 000 FCFA. Une manne financière qu’elle a utilisée pour assurer les soins de sa génitrice, qui finira par effectuer le voyage du non-retour, en plus d’autres dépenses.
Elle a 10 jours pour faire appel de la décision rendue en première instance si elle n’est pas satisfaite.
Source : L’Observateur Paalga
Espoir Info