La TotalEnergies CAF Coupe de la Confédération version 2025/26 repart ce week-end, avec son lot d’habitués, de revenants et de novices ambitieux. Dans une phase de groupes où les voyages usent, où les pelouses compliquent les plans et où un éclair individuel peut renverser une soirée, certains joueurs portent en eux des bascules de match. En voici cinq, taillés pour le rythme et les pièges des joutes africaines.
Oussama Benbot (GB) – USM Alger
Pour défendre sa couronne, l’USMA s’appuie d’abord sur son assurance tout risque. Benbot connaît ces routes-là : vainqueur de l’épreuve et de la Super Coupe en 2022/23, le gardien algérien rassure, commande, impose. Sur les terrains lourds ou sous la pression aérienne, il lit les trajectoires, sort les centres décisifs et relance vite vers les ailes pour déclencher les contres. Dans une phase où un simple clean sheet peut ouvrir les portes des quarts, Benbot est à la fois bouclier et rampe de lancement.
Thembinkosi Lorch – Wydad AC
Arrivé à Casablanca comme une pièce manquante, il s’est immédiatement fondu dans le décor. Quatre buts en sept matches de championnat, un autre en Coupe du Monde des Clubs : Lorch sait exister quand tout se tend. Il se glisse entre les lignes, surgit dans le dos d’un latéral, accélère d’un coup, et conclut des deux pieds. Dans les duels verrouillés du Nord, un pas de côté, une passe dans l’intervalle ou un une-deux suffisent à faire basculer l’histoire. Si le Wydad domine mais peine à ouvrir, c’est souvent lui qui allume la première mèche.
Ahmed Fatou – Zamalek SC
Solide, précis, international. Fatou a disputé la CAN 2022 avec l’Égypte et apporte à Zamalek une forme de sérénité indispensable loin de la maison. Défenseur sûr en un-contre-un, il contrôle le rythme, temporise quand il faut souffler, provoque la faute juste pour calmer un stade hostile. Et lorsqu’il choisit de monter, c’est rarement pour rien. À Johannesburg comme à Lusaka, son sens du tempo et sa lecture des transitions font souvent la différence dans ces matches d’usure où l’expérience compte autant que le talent.
Feisal “Fei Toto” Salum – Azam FC
C’est l’artisan des idées. Salum joue entre les lignes, demande sous pression, tourne, combine, glisse la passe qui casse une défense regroupée. Rien d’ostentatoire, mais toujours juste. Dans l’Est ou le Centre du continent, où les blocs se resserrent, son dernier geste — dans l’axe ou sur coup de pied arrêté — devient capital. Donnez-lui des appels, il les sert. Laissez-lui un mètre, il dicte le tempo. Avec lui, Azam avance toujours avec une forme de certitude.
Abderrahmane Meziane – CR Belouizdad
Il connaît la musique, il l’a même gagnée. Sacré avec l’USMA en 2022/23, Meziane continue d’apporter cette familiarité des soirées continentales. Sa force ? Choisir le moment : décrocher pour attirer un central, accélérer sur un contre, différer la passe pour figer un défenseur, ou terminer lui-même quand tout s’enlise. CRB, souvent maître du ballon, a besoin d’un électrochoc dans les trente derniers mètres : Meziane est cet élément perturbateur, capable d’un geste qui change un match terne en victoire loin de ses bases.
Pourquoi eux ?
Parce que la phase de groupes, en Afrique, récompense ceux qui savent résister comme ceux qui savent éclairer. Benbot garde les points, Lorch les débloque, Fatou éteint les tempêtes, Salum ouvre les portes, Meziane transforme la domination en résultats. Si leurs clubs voient les quarts, leurs noms reviendront dans les résumés. Et ce ne sera pas un hasard.
Source: CAF
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