S.B a comparu en matière correctionnelle devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Nouna, siégeant extraordinairement à Dédougou, jeudi 26 juin 2025. Il lui est reproché des faits de vol d’argent d’une valeur de 500 150 F CFA.
Les faits se sont déroulés, le 21 mai dernier, dans un maquis de la place à Nouna. En effet, le prévenu s’est rendu dans le débit de boisson, le 20 mai, pour acheter une sucrerie pour sa femme qui venait d’accoucher. Par manque de monnaie, ses 200 F CFA sont restés avec la gérante qui l’a informé qu’elle garderait définitivement cette monnaie au cas où il ne ramenait pas la bouteille vide.
Le lendemain, le prévenu se rend à nouveau au maquis, entre 7 heures (h) et 8 h, pour remettre la bouteille. Il profite de l’occasion pour se rafraîchir la gorge avec une bière. Au moment où S.B. buvait tranquillement sa bière, la gérante était occupée à nettoyer les lieux.
Pendant ce temps, l’argent volé se trouvait dans un sac déposé sur une table et des filles de joie étaient dans un couloir dont la porte qui débouche sur le maquis était ouverte. Entre temps, la gérante sort pour se débarrasser des eaux sales et revient constater l’absence de S.B et la disparition du sac d’argent. Elle demande aux filles si elles n’ont pas pris ou vu quelqu’un prendre le sac. Elles répondent par la négative.
Elle alerte son frère, propriétaire du maquis et se lance dans des recherches. Vers 13 h, elle découvre le sac, vidé de son contenu sauf sa carte d’identité, accroché à un arbre à proximité d’un restaurant.
Les soupçons de la gérante se dirigent dès lors contre S.B. Mais devant les juges, le prévenu a nié en bloc les faits. Il a rejeté l’argument selon lequel il était seul dans le maquis, au matin du 21 mai 2025, arguant que des filles de joie s’y trouvaient également.
Il est réconforté par le procureur du Faso qui a souligné que les fouilles policières effectuées à son domicile n’ont pas produit de résultats. Mieux, les investigations faites sur son compte mobile money n’ont pas révélé des transactions. Le parquet a aussi relevé que personne n’a vu le prévenu faire main basse sur le sac d’argent.
Au regard de ce qui précède, le procureur du Faso a estimé qu’il y a de sérieux doutes quant à la constitution des faits qui sont reprochés à S.B. De ce point de vue, il a requis donc la relaxe du prévenu au bénéfice du doute.
Il a été suivi par le Tribunal qui, au bénéfice du doute, a relaxé S.B aux fins des poursuite de vol sur la somme 500 150 F CFA.
Source : Sidwaya