Soumaïla (nom d’emprunt), orpailleur de profession, a été jugé en son absence devant le tribunal correctionnel de Bobo-Dioulasso, le 25 juillet 2025, pour des faits de violation de domicile, conformément à l’article 523-6 du Code pénal burkinabè.
Le 30 juin 2024, Soumaïla s’est introduit, nuitamment, dans le domicile de Paul (nom d’emprunt), situé à Bobo-Dioulasso. Au petit matin, les habitants de la cour l’ont découvert debout sur leur terrasse. Interrogé, il n’a pas pu fournir d’explications convaincantes, mais a déclaré s’être introduit dans la cour pour s’abriter de la pluie. Les résidents l’ont immédiatement soupçonné de vol et l’ont conduit à la police.
Lors de l’enquête préliminaire, il a reconnu les faits. Il a expliqué être venu d’un village à la recherche de travail et devait rencontrer une personne qui n’a finalement pas honoré le rendez-vous. « Je ne connaissais personne à Bobo-Dioulasso et comme il pleuvait, je me suis servi de ce domicile pour me protéger », a-t-il déclaré aux enquêteurs.
Déféré devant le parquet, il a été placé sous mandat de dépôt pour violation de domicile et a passé quelques mois en détention avant de bénéficier d’une liberté provisoire.
Le jour de l’audience, Soumaïla était absent. Seule la victime, Paul, était présente. Le tribunal lui a tout de même posé quelques questions d’éclaircissement.
- Comment se fermait votre portail ?
« Avec un crochet », a répondu Paul. - Dans quel état avez-vous trouvé l’intrus ?
« Sur ma terrasse, arrêté. » - Tenait-il quelque chose dans les mains ?
« Non. » - Y avait-il des objets de valeur sur votre terrasse ?
« Oui », a-t-il affirmé.
Paul a précisé que Soumaïla ne l’avait pas agressé, mais qu’il pensait qu’il était venu pour voler. Il n’a réclamé aucun dédommagement.
Le ministère public, après analyse des faits, a requis la relaxe du prévenu au bénéfice du doute.
Le tribunal, lui, a retenu la culpabilité de Soumaïla pour violation de domicile et l’a condamné à 12 mois de prison assortis de sursis, ainsi qu’à une amende de 250 000 francs CFA, également avec sursis.
Source : Justice Infos Burkina
Espoir Info