Au tribunal : Son geste de bonne foi le conduit derrière les barreaux

Soumaïla (nom d’emprunt), employé de commerce, a comparu devant les juges de la chambre correctionnelle du TGI de Bobo-Dioulasso le vendredi 29 août dernier pour des faits de vol. Le ministère public lui reprochait d’avoir soustrait frauduleusement la somme de 800 000 F CFA appartenant à son voisin Amidou (nom d’emprunt), le 26 juillet dernier.

À la barre, le prévenu a nié catégoriquement les faits. Selon sa version, c’est aux environs de 10h, ce jour-là, qu’il a aperçu un jeune homme sortir en courant de la concession de son voisin. Sachant que ce dernier n’était pas à la maison, il est allé vérifier. « J’ai regardé à travers le mur et j’ai vu des tournevis et une clé à l’intérieur. Je suis donc entré en escaladant le mur et j’ai constaté que la porte avait été forcée. C’est à ce moment que mon voisin est arrivé. Il a ouvert le portail de l’extérieur et m’a trouvé dans sa cour », a-t-il expliqué. C’est ainsi qu’il a été conduit à la police puis placé sous mandat de dépôt.

Mais pour Amidou qui vit seul dans la cour, c’est Soumaïla qui a volé la somme de 800 000 F CFA contenue dans son sac.

– Qu’est-ce que vous faisiez avec une telle somme dans votre maison ?
– C’est l’argent de mon grand frère. Je gère sa boutique et je devais aller acheter de la marchandise.

– Quand vous avez trouvé Soumaïla chez vous, l’avez-vous fouillé avant que vos frères n’arrivent ?
– Non.

– Est-il entré chez lui avant que vous ne l’ameniez à la police ?
– Oui, il est rentré prendre sa moto.

À ce propos, Soumaïla a nié catégoriquement être retourné chez lui. Selon lui, la victime avait d’abord affirmé qu’aucun bien ne manquait dans sa maison. Ce n’est qu’après l’arrivée de ses frères qu’ils ont évoqué la disparition de l’argent et auraient contraint Amidou à donner un montant.

Pour le parquet, les éléments constitutifs du vol ne sont pas réunis. Aucune preuve ne démontre qu’une telle somme se trouvait dans la maison. Également, l’argent n’a pas été retrouvé chez le prévenu. En revanche, il est constant que Soumaïla s’est introduit dans la cour d’Amidou sans autorisation. Le ministère public a donc demandé au tribunal de requalifier les faits de vol en violation de domicile, infraction prévue et punie par l’article 523-6 du Code pénal burkinabè, et de le déclarer coupable.
En répression, il a requis une peine de 3 mois d’emprisonnement et une amende de 250 000 F CFA, le tout avec sursis.

Le tribunal, après en avoir délibéré, a suivi les réquisitions du parquet et a condamné Soumaïla pour violation de domicile.

Source : Justice Infos Burkina 

Espoir info

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