COP30: enjeux mondiaux, opportunités pour le Burkina Faso

(Belém le 15 Novembre 2025) La 30ème Conférence des Parties sur les Changements Climatiques, (COP30) bat son plein à Belém au Brésil. 6 jours après son ouverture officielle intervenue le 10 Novembre dernier, le rendez-vous de Belém suscite beaucoup d’attentes car l’urgence climatique n’a jamais été aussi tangible. De l’avis du Point focal national de la Convention cadre des Nations unies contre les changements climatiques, Alain COMBASSERÉ, les 191 pays réunis à Belem, doivent avancer sur de nombreux fronts : réduction des émissions de gaz à effet de serre, sortie des énergies fossiles, financements climatiques… Une gageure dans un monde où la lutte contre le réchauffement est attaquée.

Enjeux mondiaux

Une conférence mondiale sur le climat aux portes de l’Amazonie, havre de biodiversité et de réservoir de carbone majeur. Le symbole est puissant pour alerter sur l’urgence climatique. Le cadre général dans lequel se tient la COP30 à Belem (Brésil), est toutefois moins poétique fait remarquer Alain COMBASSERÉ, Point focal sur les Changements Climatiques. De son avis, le contexte géopolitique est plus que jamais tendu et entrave l’action climatique. Les conflits militaires et économiques et la politique du Président américain, Donald Trump, qui a engagé le retrait de son pays de l’accord de Paris, non seulement relèguent le climat au second plan, mais sabordent certaines des avancées des dernières années.

La COP30 se concentrera alors sur les efforts nécessaires pour limiter l’augmentation de la température mondiale à 1,5°C, la présentation des nouveaux plans d’action nationaux (NDC) et les progrès réalisés concernant les engagements financiers pris lors de la COP29 à Bakou en Azerbaïdjan. Les principaux enjeux de cette conférence, faut-il le rappeler sont la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’adaptation au changement climatique et le financement climatique pour les pays en développement.

Pour Alain COMBASSERÉ, la COP30 doit dresser un premier bilan de l’Accord de Paris, qui avait en son temps su relancer la dynamique de l’engagement en faveur du climat. Ce dernier s’est étiolé et les actes n’ont pas été à la hauteur des promesses. Et, de l’autre, en se tenant au Brésil, au plus près de l’Amazonie, après deux précédentes COP marquées par le poids du lobby des énergies fossiles, le sommet de Bélem espère redonner une impulsion forte à l’action climatique mentionne notre expert. La COP30 réussira-t-elle à sauver la gouvernance internationale et la mobilisation contre le réchauffement ? Est-ce la COP de la dernière chance ? Belém se fixe comme objectif, passer à l’action.

Opportunités pour le Burkina Faso

Malgré les conditions difficiles de participation, le Burkina Faso est à Belém pour consolider les acquis mais surtout pour arracher de nouvelles opportunités de financement en faveur de la résilience des populations au Faso.

Pour Alain COMBASSERÉ, l’adaptation est la priorité numéro 1 du pays qui a de fortes chances de voir son plan national d’adaptation bénéficier d’un financement conséquent. Les promesses doivent être tenues et le groupe des PMA( Pays les moins avancés) s’est organisé pour peser dans les négociations.

En marge de la COP30, le Ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement a préparé des projets de Mémorandums d’entente dans le domaine de l’environnement et de l’eau qui devront être signés avec la République du Chili, la République Orientale de l’Uruguay et la République du Pérou.

Des initiatives comme l’offensive agro-pastorale et halieutique, l’aménagement des espaces verts, l’initiative présidentielle pour la création des bosquets dans toutes les provinces et la plantation d’un million d’arbres en une heure, démontrent que notre pays est en phase avec l’agenda de la COP 30.

La participation du Burkina Faso à cette instance mondiale sur le climat lui permet de s’assurer de la prise en compte de ses priorités, mais également de développer un partenariat actif en vue de mobiliser les financements nécessaires pour la mise en œuvre efficace des actions de résilience climatique au profit de nos communautés.

Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Roger BARO qui conduit la délégation du Burkina Faso au nom de Son Excellence le Président du Faso, Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ va une fois de plus réaffirmer la souveraineté du Burkina Faso à la tribune de la COP30.

DCRP/MEEA

Espoir Info

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