Zaki (nom d’emprunt), orpailleur domicilié à Bobo-Dioulasso, est jugé le 14 juillet 2025, par le tribunal correctionnel de la ville pour des faits de vol de téléphone portable. Mais, fait marquant : il a été jugé en son absence, après avoir profité de sa liberté provisoire pour prendre la fuite.
Les faits remontent au 1er février 2025, aux environs de 19 heures, au secteur 15 de Bobo-Dioulasso. Zaki s’était rendu dans un kiosque pour se restaurer. Profitant d’un moment d’inattention du gérant, il a discrètement soustrait un téléphone portable Android qui était en charge.
Rapidement recherché, il a été arrêté par la police. Lors de son audition, il a reconnu les faits. Il a expliqué qu’il revenait tout juste d’un site d’orpaillage en République de Guinée Conakry, où il exerçait depuis plusieurs années. De retour au Burkina Faso en janvier dernier, il disait faire face à des difficultés financières et avoir prémédité le vol pour se faire de l’argent.
Après l’enquête préliminaire, il a été présenté au procureur du Faso, devant lequel il a également reconnu les faits. Il a d’abord été placé à la Maison d’arrêt et de correction de Bobo (MACB), avant d’obtenir une liberté provisoire. Mais depuis, Zaki n’a plus comparu devant le tribunal, contraignant la justice à le juger par défaut.
À l’audience, le procureur a insisté sur le fait que le prévenu n’était « pas de bonne foi », puisqu’il a profité de sa liberté pour « prendre la poudre d’escampette ». Le ministère public a requis 12 mois d’emprisonnement ferme et une amende de 500 000 F CFA, ainsi qu’un mandat d’arrêt contre lui.
Le tribunal a reconnu Zaki coupable de vol conformément à l’article 611-1 du code pénal burkinabè. Il l’a condamné à 12 mois de prison et à 500 000 F CFA d’amende, mais avec sursis.
Source : Justice Infos Burkina
Espoir Info